Le Diable dans les détails...

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[[Le Diable dans les détails...]] est un drame programmée en sortie le 11 Juin 2027 à l'occasion du concours [[Amours interdites]]. Le scénario de [[Daresha Mandown]] fut initialement pensé pour le [[Concours "Triangle d'amour - Ménage à trois"]] organisé par [[ManDown Productions]] et dont le projet n'avait pas réussi a voir le jour. Le film est réalisé sous la direction de [[Howard Figgis]]avec la participation exceptionnelle de [[Clément Bates]], réalisateur fétiche des Productions Mandown.
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[[Le Diable dans les détails...]] est un drame programmé le 11 Juin 2027 à l'occasion du concours [[Amours interdites]]. Le scénario de [[Daresha Mandown]] est initialement pensé pour le [[Concours "Triangle d'amour - Ménage à trois"]] organisé par [[ManDown Productions]] et dont le projet n'avait pas réussi a voir le jour.  
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Le film est réalisé sous la direction de [[Howard Figgis]] avec la participation exceptionnelle de [[Clément Bates]], réalisateur fétiche des Productions Mandown.
== Synopsis ==
== Synopsis ==
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== Distribution ==
== Distribution ==
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* [[Max Jarre]] :  
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* [[Max Jarre]] : Brann
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* [[Rebecca Faulconer]] :  
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* [[Rebecca Faulconer]] : Mia
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* [[Horacio Corner]] :  
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* [[Horacio Corner]] : Ethan
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* [[Stephanie Baxter]] :  
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* [[Stephanie Baxter]] : Sandra
== Anecdotes ==
== Anecdotes ==
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* C'est avec ce scénario en tête que [[Daresha Mandown]] propose le [[Concours "Triangle d'amour - Ménage à trois"]]dans le but de soutenir l'association de défense des libertés Jeunes. Le projet est par la suite suspendu, ne permettant pas aux Productions Mandown de participer à leur propre concours.  
* C'est avec ce scénario en tête que [[Daresha Mandown]] propose le [[Concours "Triangle d'amour - Ménage à trois"]]dans le but de soutenir l'association de défense des libertés Jeunes. Le projet est par la suite suspendu, ne permettant pas aux Productions Mandown de participer à leur propre concours.  
* La direction et la mise en scène devaient initialement revenir exclusivement à [[Clément Bates]], alors sous contrat chez Mandown. En raison du retard accusé dans la production, le contrat de Clément arrive à son terme, la réalisation est alors confiée à Howard Figgis qui accepte de collaborer avec [[Clément Bates]] qui intervient de manière exceptionnelle.
* La direction et la mise en scène devaient initialement revenir exclusivement à [[Clément Bates]], alors sous contrat chez Mandown. En raison du retard accusé dans la production, le contrat de Clément arrive à son terme, la réalisation est alors confiée à Howard Figgis qui accepte de collaborer avec [[Clément Bates]] qui intervient de manière exceptionnelle.
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== Résumé ==
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''Le Diable dans les détails...
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'''CONCOURS AMOURS INTERDITES 
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Un film dramatique réalisé par Howard Figgis et Clément Bates, avec Max Jarre ( Brann), Horacio Corner ( Ethan), Rebecca Faulconner ( Mia), Stephanie Baxter ( Sandra), sur un scénario original de Daresha Mandown.'' 
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Il y avait Mikael, le bitume, le formidable bolide qu’il avait reçu de papa, cet incroyable sentiment de liberté, moi… Moi qui en voulais plus encore… combler ce vide coûte que coûte… me sentir vivant… me sentir autre chose que le raté… 
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Il y avait dans le sourire de Mikael quelque chose d’apaisant qui contrastait avec la ligne sévère de notre père. Il riait et je me sentais bien. Je voulais le regarder, ne plus jamais le quitter des yeux. Je voulais le graver en moi, mon modèle, mon frère… 
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C’est là que tout a basculé. Je le regardais, et son sourire s’est évanoui. 
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Tout ce qu’il me reste à présent de mon frère est ce rictus paniqué sur ses traits fins… La fin d’un monde. La fin d’une vie… 
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Le bruit… Le métal et les os. Mikael… Mikael… Putain Mikael ! MIKAEL !!! 
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''- Qui est ce Mikael selon toi ? 
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Mia et Brann me regardaient. Mia avait son visage angélique adorablement posé sur ses mains croisées, les jambes repliées en arrières, caressées par les mains fines de Brann qui avait sur moi un regard indéfinissable. 
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''- Je ne sais pas… Peut être quelqu’un de sa famille… 
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Mia avait fait une moue. Je ne leur avais jamais parlé de Mikael. Ce cauchemar était pourtant récurrent. Je fis un mouvement pour signifier que j’étais éveillé, mais je ne les écoutais plus, je pouvais percevoir leurs voix. Ils étaient devenus mon univers, et je me sentais bien dans la tiédeur de ce début d’après midi, encore dans le coton … 
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''-… c’est peut être son amant…'' 
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J’ouvris un œil pour croiser le regard provocateur de Brann qui détourna aussitôt le regard un sourire énigmatique à ses lèvres. Visiblement ennuyé il se leva, tirant une jambe de Mia avant de me balancer un oreiller. 
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''- Hola princesse Aurore ! Debout. 
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Brann alluma une cigarette puis enfila son T-shirt, masquant ainsi les innombrables tatouages qui paraient son torse. Mia en profita pour s’accrocher à son cou avant de lui rouler une pelle. 
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Mikael me manquait. Son assurance et la manière qu’il avait de me tirer vers le haut… les longues heures que nous passions à refaire le monde, lui promis à un bel avenir, à la tête de la société familiale, fiancé a Sandra … Moi, rêveur utopiste, mouton noir, vilain petit canard, en lequel seul lui semblait croire… 
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L’admiration que je lui vouais, le trouble que sa personnalité faisait naître en moi, cette fascination coupable qui me faisait rechercher le moindre moment à ses côtés… 
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Mia avait posé sa main sur la mienne. Je l’avais saisie pour y poser un baiser en lui adressant un sourire. Nous étions assis à même le sol d’une rame de train de banlieue qui nous ramenait en ville. Mia avait sa tête contre mon épaule. Brann était à l’autre bout,un joint roulé entre les doigts, le regard perdu. 
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Nous étions trois points d’interrogation dans une parenthèse de la vie. 
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Brann vomissait, le train était parti, Mia prenait des photos, mémorisant les épisodes de notre étrange vie. Nous marchions sur la voie, Mia jouait à l’équilibriste sur les rails et moi je venais de piquer à Brann une cigarette. Sa main avait effleuré la mienne, je le regardais, il parlait à Mia. 
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Brann était l’alpha de notre étrange meute. Il dictait, nous suivions. Je n’avais jamais eu beaucoup de personnalité. Brann en avait assez pour deux. Il y avait en lui quelque chose de Mikael. La même assurance, le même charisme, la même foi. Il était le prince des rues et moi j’étais son limier… Je buvais ses paroles autant que je l’admirais, distant, insecte fuyant la flamme. 
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''- Tu vois Ethan… Tous nos faux pas et toutes nos perversités, reviendront à jamais nous hanter… quoi qu’il arrive, et pour toutes les secondes que j'espère avoir encore à vivre, le diable semble bien parti pour rester…'' 
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Mia avait glissé sa fine menotte dans ma main. Nous avons marché jusqu’à une gare paumée d’où nous avons pris le tram pour revenir en ville. 
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''- Combien de temps encore Ethan… tes parents n’ont pas mérité ça… Ta mère… Elle s’inquiète pour toi… Quand est ce que tu rentres ? Tu me manques… Reviens, on a besoin de toi.'' 
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Je m’accrochais plus à la voix de Sandra qu’à ce qu’elle pouvait bien me raconter. Sandra avait toujours oscillé entre Mikael et moi, mais quand il était apparu clair que Mikael était celui des deux touché par la grâce, elle s’était ostensiblement rapprochée de lui. Les héritiers étaient faits l’un pour l’autre, aussi je goûtais peu l’acharnement qu’elle mettait à me ramener. 
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Notre triangle douteux s’était détruit et j’étais à présent membre d’un autre triptyque qui n’admettait aucun autre angle. Je pensais parfois à ma mère… mais pas assez pour taire les reproches de mon père, les mots durs qu’il avait eu à mon égard… Le jour où Mikael nous avait quittés, il avait tué en moi l’identité du fils, nous étions tous deux morts et cette mort je l’affirmais chaque jour en empruntant des sentiers qu’il ne pouvait que désapprouver. 
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J’ai bien songé à crever l’abcès… Sous coke… un trip vraiment puissant. Il m’était poussé des couilles, ce sentiment parfait de lucidité, de clairvoyance et même de supériorité. Je m’étais coupé les cheveux, et en regardant mon profil, j’ai cru voir Mikael. 
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J’ai composé son numéro en riant, j’ai écouté sa voix toujours aussi impatiente et toujours aussi dominante. Même au travers du combiné il était le même tyran. Je ne me suis pas dégonflé, j’ai parlé. J’ai parlé de Brann, de Mia, de la coke, de mes excès, de ma perdition. J’ai parlé même quand il n’y avait plus au bout du fil qu’un triste la. 
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J’ai ri, j’ai ri encore, puis j’ai pleuré. Mia m’a alors prise dans ses bras, et sous l’œil indulgent de Brann m’a embrassé avant de m’attirer contre elle. Brann fumait, Mia me faisait l’amour et moi… moi je l’aimais. 
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Brann et moi tentions de retenir nos éclats de rire. Dans ce théâtre très bourge, nous détonnions un peu, assis au premier rang sous les regards désapprobateurs des couples snob qui se demandaient ce que nous faisions là. Nous étions là pour Mia. 
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Nous avions fumé et Brann avait un humour incisif et fin qui valait des perles lorsque son regard accrochait le moindre détail risible de cette assemblée aussi bohême sans doute que nous ne l’étions. 
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Quand les lumières avaient baissé, nous avions soudainement retrouvé le sérieux et la concentration, nous fondant dans la masse spectatrice. 
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Mia était apparue sur la scène. Elle nous avait regardés de ses yeux fardés de noir. Elle était belle, vêtue d’une petite robe noir, les cuisses resserrées autour du Violoncelle. Il n’y avait rien de plus sensuel que l’abandon de son frêle corps au plaintif instrument. Elle semblait transportée, et soudainement j’eus le sentiment de regarder une inconnue, une froide étrangère… 
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Je ressentis un malaise aussi inattendu qu’incompréhensible. Il se dégageait de la scène une mélancolie et Mia tragique nous emportait dans son naufrage. 
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La gêne sur ma cuisse me tira de la torpeur. La main de Brann était crispée sur ma chair, et pour la première fois j’entrevis une fêlure au masque au travers des larmes qui lui roulaient sur la joue. Je pris conscience qu’ils m’étaient des étrangers, j’ignorais tout de leurs blessures autant qu’ils ne savaient rien des miennes. Pourtant, nous étions un tout, nous avions besoin les uns des autres… J’en étais convaincu. 
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Spontanément j’avais posé ma main sur la sienne, et alors qu’il se détendait, je la portais à mes lèvres y déposant de fraternels baisers. 
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Après le spectacle nous avons vagabondé avant de nous échouer dans une discothèque. J’avais encore les pleurs du violoncelle de Mia à l’esprit. Eux étaient gais, fidèles à ce que je savais d’eux, comme si la brêche que j’avais pu entrevoir n’avait jamais existé. 
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Je sentis la main ferme de Brann me saisir la main pour y déposer une pilule d’Extasy. Je n’avais jamais essayé l’Extasy. Je l’avais prise sans hésiter. Je préférais un trip qu’à ce malaise qui ne voulais me lacher. L’effet n’avait pas tardé, je me suis retrouvé a danser lascivement aux côtés de Mia. 
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Dans sa petite robe noire, elle effectuait une danse de séduction à l’attention de Brann. Une profonde jalousie s’insinua alors en moi. Etait ce Brann ou Mia ? Etait ce pour rire ou pas que je m’étais mis à danser aussi langoureusement que Mia ? Plus provocateur qu’une putain, aussi mignon qu’une tapette. Mia riait, se moquait et moi… je lui en voulais encore. 
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Nous avons fini comme presque tous les soirs dans le studio de Mia. Brann était en retrait, et Mia que je devinais contrariée, se vengeait à s’occuper de moi avec application. Brann avait un sourire indiscernable aux lèvres et alors qu’il écrasait son joint dans le cendrier débordé de mégots, je le vis s’approcher. Je le regardais, fasciné se saisir délicatement du corps frêle de Mia qui oublia bien vite sa rancœur. Brann me fixait de son regard sombre, le cœur me cognait à la tête, et je brûlais d’un feu que Mia s’acharnait à raviver. 
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Je ne vis pas le visage de Brann se rapprocher, il n’y avait que sa main qui avait attrapé ma nuque avec fermeté, et sa langue cherchant la mienne. Mon corps n’avait autant vibré de plaisir qu’une fois auparavant… Dans cette voiture… Sous l’œil de Mikael… 
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''- Ethan je t’en supplie… C’est ta dernière chance, ne lui tourne pas le dos… Il a besoin de toi !'' 
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Je n’avais pas parlé a Sandra depuis des mois. Je ne m’attendais pas à la voir chez moi ce matin là. La mâchoire serrée, le visage fermé, je l’avais écouté avec de la colère en moi. Elle se faisait l’émissaire de l’homme qui avait décidé de me rayer de sa vie et qui aujourd’hui me posait des conditions, marchandait ma qualité de fils. Tout quitter et revenir dans le troupeau, bon fils, bon catho, bon mouton... 
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J’eus envie de rire. Je l'aimais moi moi tendre débauche. 
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Cette envie de rire se changea en une persistante nausée, quand Sandra me serra contre elle et m’embrassa doucement. Je n'eus même pas le courage de la repousser. Dans la pièce à coté, Mia et Brann dormaient sur mon lit. 
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Quand la porte se referma sur elle, et que je retournais à la chambre, je vis Mia assise à la fenêtre comme un chat qui scrutait la rue en bas. Elle fumait et une légère brise de printemps s’engouffrait dans la pièce. 
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Je me glissais dans le lit contre Brann qui dormait toujours et dont je m’amusais avec les mèches sombres. Mia me regarda, et j'eus l'impression de déceler dans ses azurs comme de l’amertume. 
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''- Merde Ethan … Putain de Bordel de Merde… Vous êtes… beaux…'' 
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Elle détourna le regard et j’eus l’impression qu’elle retenait des larmes. Mon esprit me dictait de me lever et de la prendre contre moi, mais je n’en fis rien, les doigts ancrés dans la chevelure de Brann. 
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Elle essuya une larme. Notre trio dansait sur les braises, entre la passion des amours et celle des colères. Mia voulait Brann, Brann me voulait et moi je me dissimulais dans le confort de la situation, naïf autant qu'égoïste. 
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Puis Mia était partie. Elle avait planté une lame dans le cœur de notre belle expérience. Que voulait Mia de plus dont nous nous semblions nous contenter ? Le saurions-nous un jour ? 
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Quand Mia partit elle laissa un vide, nous l’aimions autant que nous aimons son absence. Ce vide devint malaise, ce malaise, tension. 
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''- Putain Ethan ! Putain de fils de pute ! Putain de toi ! Putain de Mia! Putain de Diable !'' 
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Nous faisions un mauvais trip. 
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Brann ponctuait chacune de ses phrases par des coups de pieds dans mon corps inerte et résigné. Il hurlait, pleurait, crachait. 
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Mia était partie avec l’équilibre. Et ce que nous arrivions à assouvir avec elle, devenait frustration, colère, rage. 
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Il me frappait avec la même passion qu’il mit à m’embrasser par la suite. Puis il m’a pris, aussi violemment que passionnément. Nous faisions le deuil de Mia sans certitude de pouvoir faire un duo aussi convainquant que l’était devenu notre trio. 
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Je découvris Brann instable, inconstant dans ses amours, et il nous arrivait de recourir au truchement d’une autre. La formule pourtant était faussée et l’alchimie que j’avais avec mon prince des rues bien qu’intacte restait une étincelle rêvant de devenir feu. 
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Brann me passa le joint et me caressa les cheveux en embrassant doucement mon oreille. 
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''- Viens amour… Laisse-moi t’emmener… le diable est dans les détails.'' 
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Il y avait dans sa voix quelque chose d'apaisant. Je fermai les yeux alors qu'il me faisait l'amour. 
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''- On va s'embrasser et trembler de volupté… Tout est toujours parfait avec le diable dans les détails…'' 
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Je laissais ses mots me caresser, avec la sourde prière que Dieu ou le Diable nous exaucerait… 
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J’avais alors définitivement tourné le dos aux miens et quitté la ville où l’on aurait encore pu me reconnaître comme le fils de mon père. Je ne voulais pas avoir à me cacher, Brann n’était pas de ceux que l’on cache. 
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Il restait fidèle à lui-même, toujours aussi sûr de lui, quand il me tenait la main ou qu’il se plaisait à séduire une quelconque tierce. Cela m’amusait autant que j’enrageais. Brann était mon frère autant que mon amant. Il était tout ce que j’avais toujours espéré, et pour la première fois j’avais fais la paix avec moi-même et avec Mikael. Je ressentais toujours la culpabilité, celle d’avoir été responsable de sa mort, mais je le sentais auprès de moi lorsque Brann m’enveloppait de ses bras. 
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Nous déambulions, nous riions, soudain tout s’arrêta. Je m’étais figé devant les écrans d’une vitrine ou le regard froid de mon géniteur était diffusé. 
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« ''Qu’y a-t-il ?'' » m’avait demandé Brann en suivant mon regard. « ''Rien'' » lui avais je menti. 
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Quelque chose en moi s’était brisé avec la mort de mon père. Je me revoyais dans cette voiture, une Audi R8, les mains agrippées au volant, fonçant sur cette autoroute, libre, vivant et heureux et soudainement je me voyais appuyer de toutes mes forces sur la pédale de freins. 
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Le bruit me déchirait les oreilles, je hurlais de douleur, celle des égarés. Je venais d’arrêter ma course folle, et enfin je faisais face à la réalité. Après Mikael, mon père avait été la balise à contre courant de laquelle j’avais mené ma vie. Mort, il m’offrait le luxe des choix, je n’avais jamais été capable de choisir. Je n’avais plus de repères, pire je remettais en question mon parcours... 
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Je me sentis incroyablement honteux le téléphone en main sans trouver le courage d’appeler ma mère. Je savais ses souhaits, je savais ses prières. Elle rêvait de Mikael, tout comme mon père elle avait renié qui j'étais au profit du souvenir de l'enfant que je n'étais plus. 
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Apres lui avoir parlé, j'ai pleuré. 
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Brann ne comprenait rien, comment l’aurait il pu ? Comment aurai je pu lui expliquer la peur qui m'envahissait ? Le vide qui reprenait ses droits en moi ? 
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Tout mon être rejetait ce que j’avais cru être à présent, comme si mes amours rebelles avaient perdu de leur authenticité et m'étaient à présent plus que jamais interdites. 
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Je n’ai compris que Brann m’aimait vraiment que la nuit ou je l’ai quitté, après une longue agonie au cours de laquelle il est resté grand prince. Lâchement, sans un mot, sans une explication, je suis parti. 
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Je lui avais laissé une moitié de cœur, l’autre, je l’avais enterrée auprès de Mikael. 
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Je n’eus plus de nouvelles de Brann. Je ne cherchai pas à en avoir. 
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J’avais repris les affaires de mon père, consolé ma mère et épousé Sandra. Parcours facile... Loins des sentiers perdus dont on s'appliquait à me tenir éloigné. En me regardant dans le miroir je m’efforçais de me retrouver, mais je ne voyais qu'une pâle copie de Mikael. Incapable de vivre ma vie, je lui volais la sienne à l'abri derrière les remparts que formaient ma condition sociale, mes responsabilités, ma famille... 
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Étais-je heureux ? C’était la question que j’évitais à tout prix de me poser. Mon col finissait toujours par me gratter, cette cravate par m’étouffer, cette existence à me ronger… 
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Il m’arrivait de me demander si tout ce que j’avais vécu était réel. 
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Brann… Mia… Nos amours... 
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''-Mia ?'' 
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Je fus surpris de la trouver dans mon bureau. J’aurai pu la broyer tant je la serrai fort. Elle était une bouffée d’oxygène, mais son sourire s’était évanoui aussi vite qu’un arc en ciel après une pluie d’été. Elle était aussi sombre et mélancolique que le jour ou je l’avais vu jouer du violoncelle. 
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''- Ethan… c’est Brann… ''
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Mon angoisse se noya dans ses grands yeux couleur océan, accroché à ses lèvres, je la questionnais… 
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( BO du film - http://www.youtube.com/watch?v=kxKRoCifcBY ) 
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''Dans la même lignée que " Carnets d'une vie Brisée" Daresha Mandown Laisse ici Howard Figgis aidé de Clément Bates, son réalisateur fétiche, mener la barque d'un drame moderne, raconté à la première personne, retraçant le parcours de plusieurs âmes perdues que l'on se plait à découvrir au fil du film au travers des yeux d'un anti-héros à la psyché complexe, indécis et paumé. Max Jarre nous livre une interprétation profonde du personnage énigmatique de Brann, tandis que Rebecca Faulconner déchire l'écran dans le rôle de la tragique Mia. Horacio Corner réussit quant à lui à équilibrer ce trio qui l’espère t'on plaira au public de GM.''
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== Critiques==
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* (5) Mandown. Sur un thème pareil. Bloody hell, damn' et tout le tralala. :) LE film qu'il manquait à ce concours. (MMP )
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* (5) J'ai hésité entre 4 et 5, car à un moment dans ma lecture, j'ai commencé à décrocher, me demandant si tu n'allais pas trop loin dans l'histoire. Finalement, ce choix de facilité fait par le héros semble être un bon début pour tout ce qui va suivre, et tout le reste n'aura donc été qu'une longue introduction, une introduction encore une fois magnifiquement écrite, aux personnages torturés comme je les aime, et qui, je n'en doute pas vu le casting, seront magnifiquement incarnés à l'écran. Tout ça illustré par une sublime affiche, sombre et poétique, et très bien construite. Bref, au bout du compte, je n'ai plus hésité. Ca sera un 5. On en arrive à se demander pourquoi à chaque fois le film de ManDown Productions est aussi bon, et à regretter qu'il n'y ait pas plus souvent des concours pour pouvoir découvrir plus de films de Daresha :) Encore un bon candidat pour un Award, tiens ! (Morcar Prod )
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* (5) Meilleur film du concours ! (Guards Brothers )
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* (4) Je ne suis pas sûr d'avoir saisi si le personnage principal à coucher son frère :D Et si c'est pas ça, où se situe l'amour interdit ? Bref, tant pis, parce que j'ai beaucoup aimé l'écriture et les personnages. C'est assez beau et intéressant à lire. L'affiche est un peu trop sombre mais bien construite. (Les Films du Cyborg )
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* (5) Un drame que j'ai vraiment aimé ! C'est vraiment bien écrit, les personnages sont très attachants et intéressants. L'histoire est assez chargée en émotion je trouve. :D Je n'ai pas pu lire les films de Vivien et Niko car n'ayant pas mis leur texte en ligne ... mais comme je ne pourrais pas revenir sur Cinéjeu ce soir je ne pourrais pas leur donné de note ... ce film est donc mon préféré très chère Daresha ! ;) On voit trop peu de films écrits par ta main mais c'est toujours un évènement qu'on ne veut pas loupé ! :D J'espère que tu seras bientôt plus active dans la ville :) (Pitbull Production GM )
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* (3) Je ne vais pas le cacher, je ne suis pas rentré dans le film. Pourtant, je n'en critique pas moins l'écriture exceptionnelle de ce dernier. L'affiche est très belle. (MiklProd )
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== Liens externes ==
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[http://cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=18420]

Version actuelle en date du 1 octobre 2014 à 09:11