Bogeywoman

De WikiCinéjeu.

(Page créée avec « {{Infobox |name = Bogeywoman |bodystyle = float:right; valign:top; |title = |titlestyle = |image = http://nsm05.casimages.com/img/2011/03/29//1103… »)
Ligne 17 : Ligne 17 :
Pas de caprices dans le lit<br>
Pas de caprices dans le lit<br>
Sois bien sage et tu dormiras<br>
Sois bien sage et tu dormiras<br>
-
Ou c’est le croque-mitaine qui te prendra"''
+
Ou c’est le croque-mitaine qui te prendra"''
-
 
+
   
   
   
   
-
+
''Louisiane, quelque part dans le bayou, 1973''
-
 
+
-
''Louisiane, quelque part dans le bayou, 1973''
+
-
 
+
   
   
Ligne 35 : Ligne 31 :
   
   
-
+
''Louisiane, Bâton-Rouge, de nos jours''
-
 
+
-
''Louisiane, Bâton-Rouge, de nos jours''
+
-
 
+
   
   
Un corps de plus avait été découvert dans une ruelle de la périphérie. Il portait comme les autres les stigmates d’un massacre cérémoniel. On y retrouvait les mêmes mutilations devenues tristement habituelles ces derniers mois : cardiectomie, double énucléation, lacérations multiples, mais le plus étrange et le plus inexplicable se trouvait dans le pharynx de la victime ; un amas de longs cheveux bruns obstruant totalement la trachée et descendant jusqu’à l’œsophage. Selon le légiste, c’était par étouffement qu’étaient morts les huit enfants retrouvés à Bâton-Rouge depuis le début de l’année, les autres ablations ayant été effectuées post-mortem. Le cycle mortel reprenait après une interruption de sept années.<br>
Un corps de plus avait été découvert dans une ruelle de la périphérie. Il portait comme les autres les stigmates d’un massacre cérémoniel. On y retrouvait les mêmes mutilations devenues tristement habituelles ces derniers mois : cardiectomie, double énucléation, lacérations multiples, mais le plus étrange et le plus inexplicable se trouvait dans le pharynx de la victime ; un amas de longs cheveux bruns obstruant totalement la trachée et descendant jusqu’à l’œsophage. Selon le légiste, c’était par étouffement qu’étaient morts les huit enfants retrouvés à Bâton-Rouge depuis le début de l’année, les autres ablations ayant été effectuées post-mortem. Le cycle mortel reprenait après une interruption de sept années.<br>
-
Darren était sur le coup depuis la première disparition de cette nouvelle série de meurtres signalée juste avant les fêtes de Noël, et c’était maintenant corps et âme qu’il se donnait pour cette affaire. Son engagement professionnel était sans faille mais c’est pour une autre raison qu’il s’était autant impliqué, quitte à faire tourner en bourrique la police locale en fourrant son nez partout. Ces meurtres abominables qui terrorisaient toute la Louisiane faisaient bien les choux gras de son journal, mais rien ne ramènerait Billy, son frère cadet, allongé actuellement à la morgue en compagnie de sept compagnons de route.
+
Darren était sur le coup depuis la première disparition de cette nouvelle série de meurtres signalée juste avant les fêtes de Noël, et c’était maintenant corps et âme qu’il se donnait pour cette affaire. Son engagement professionnel était sans faille mais c’est pour une autre raison qu’il s’était autant impliqué, quitte à faire tourner en bourrique la police locale en fourrant son nez partout. Ces meurtres abominables qui terrorisaient toute la Louisiane faisaient bien les choux gras de son journal, mais rien ne ramènerait Billy, son frère cadet, allongé actuellement à la morgue en compagnie de sept compagnons de route.  
   
   
-
+
''Louisiane, 1981''
-
 
+
-
''Louisiane, 1981''
+
-
 
+
   
   
Ligne 59 : Ligne 49 :
   
   
-
... De l’eau s’engouffrait dans ses poumons. Goût de vase et d’algue. Une main maintenait sa tête immergée, et malgré ses efforts frénétiques pour remonter à la surface, Olivia sentait son corps devenir de plus en plus lourd à mesure que le liquide saumâtre emplissait son être. Vision trouble, panique, ses cheveux noirs flottant devant les yeux, elle se laissa choir au fond du lac...
+
... De l’eau s’engouffrait dans ses poumons. Goût de vase et d’algue. Une main maintenait sa tête immergée, et malgré ses efforts frénétiques pour remonter à la surface, Olivia sentait son corps devenir de plus en plus lourd à mesure que le liquide saumâtre emplissait son être. Vision trouble, panique, ses cheveux noirs flottant devant les yeux, elle se laissa choir au fond du lac...
-
 
+
   
   
   
   
-
''Louisiane, Bâton Rouge, de nos jours''
+
''Louisiane, Bâton Rouge, de nos jours''
-
 
+
   
   
Darren n’avait jamais été aussi près du but. Il avançait à tâtons muni d’une lampe torche qui peinait à percer les ténèbres environnantes. Pour seuls bruits, sa respiration, le petit flop que produisaient ses chaussures chaque fois qu’elles se posaient sur une flaque d’eau croupie, ainsi que les battements à tout rompre de son coeur. Les égouts de la ville avaient une sinistre réputation depuis que des ossuaires datant d’au moins deux siècles y avaient été découverts dans les années 50. Plusieurs centaines de corps d’esclaves noirs et amérindiens avaient été ensevelis dans des fosses communes sans aucunes sépultures ni biens. La ville n’avait pas les moyens d’exploiter ces catacombes à des fins commerciales, et la population louisianaise préférait oublier son passé d’esclavagiste et évitait soigneusement de s'en approcher. Pas un clochard, pas d’adolescents en quête de sensations, ni même un rat pour accueillir le journaliste.<br>
Darren n’avait jamais été aussi près du but. Il avançait à tâtons muni d’une lampe torche qui peinait à percer les ténèbres environnantes. Pour seuls bruits, sa respiration, le petit flop que produisaient ses chaussures chaque fois qu’elles se posaient sur une flaque d’eau croupie, ainsi que les battements à tout rompre de son coeur. Les égouts de la ville avaient une sinistre réputation depuis que des ossuaires datant d’au moins deux siècles y avaient été découverts dans les années 50. Plusieurs centaines de corps d’esclaves noirs et amérindiens avaient été ensevelis dans des fosses communes sans aucunes sépultures ni biens. La ville n’avait pas les moyens d’exploiter ces catacombes à des fins commerciales, et la population louisianaise préférait oublier son passé d’esclavagiste et évitait soigneusement de s'en approcher. Pas un clochard, pas d’adolescents en quête de sensations, ni même un rat pour accueillir le journaliste.<br>
Darren chercha dans son sac le feuillet de transcriptions qu’il avait illégalement dupliqué à la morgue durant l’après-midi. A l’aide de sa lampe torche il parcouru de nouveau les lignes indéchiffrables dans l’espoir d’une révélation...<br>
Darren chercha dans son sac le feuillet de transcriptions qu’il avait illégalement dupliqué à la morgue durant l’après-midi. A l’aide de sa lampe torche il parcouru de nouveau les lignes indéchiffrables dans l’espoir d’une révélation...<br>
-
La police avait soigneusement omis de signaler à la presse que les corps des huit enfants présentaient une autre mutilation scabreuse et insolite en commun, elle aussi effectuée post-mortem, et inédite par rapport aux séries de meurtres précédentes. Sur chacune des victimes avait été trouvé un petit texte tatoué dans une langue inconnue, chaque fois sur une partie différente du corps. Deux linguistes étaient sur le coup depuis le premier meurtre mais le décodage s'avérait extrêmement complexe, et sans abécédaire quasiment impossible. Tout juste savait-on que ces textes se complétaient mais que la séquence semblait contenir une lacune. Sans doute un cadavre encore non découvert.
+
La police avait soigneusement omis de signaler à la presse que les corps des huit enfants présentaient une autre mutilation scabreuse et insolite en commun, elle aussi effectuée post-mortem, et inédite par rapport aux séries de meurtres précédentes. Sur chacune des victimes avait été trouvé un petit texte tatoué dans une langue inconnue, chaque fois sur une partie différente du corps. Deux linguistes étaient sur le coup depuis le premier meurtre mais le décodage s'avérait extrêmement complexe, et sans abécédaire quasiment impossible. Tout juste savait-on que ces textes se complétaient mais que la séquence semblait contenir une lacune. Sans doute un cadavre encore non découvert.
-
 
+
   
   
Ligne 87 : Ligne 74 :
   
   
-
''Louisiane, quelque part dans le bayou, 1973''
+
''Louisiane, quelque part dans le bayou, 1973''
-
 
+
   
   

Version du 26 novembre 2011 à 10:52