Le Miroir

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(Synopsis)
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== Synopsis ==
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Journal de route. 3 octobre.
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Journal de route. 3 octobre.  
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Ce matin, je suis arrivé au village. Il m’a été renseigné par un type croisé sur la route, épaté par mon petit spectacle de poche. Il semblait croire en moi, et m’a dit que j’y étais déjà attendu. Pas de nom, juste une adresse : Vieux Théâtre, droit devant, au village… ''
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Ce matin, je suis arrivé au village. Il m’a été renseigné par un type croisé sur la route, épaté par mon petit spectacle de poche. Il semblait croire en moi, et m’a dit que j’y étais déjà attendu. Pas de nom, juste une adresse : Vieux Théâtre, droit devant, au village…
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Un étranger est arrivé ce matin. Il n’a parlé à personne, marché droit devant lui jusqu’au Vieux Théâtre. Il est entré, on ne l’a pas vu ressortir. Le propriétaire du bâtiment semble donc encore vivant, malgré qu’on ne l’ait plus vu sortir de son théâtre crasseux et démantelé depuis des jours. Le lendemain, l’étranger était sur le marché et errait dans les rues. Il est resté distant, solitaire. Les ragots commencent déjà à circuler sur son compte. Son étrangeté et sa bizarrerie force la méfiance de tous. Le vieux Walter, propriétaire et patron de ce qui est selon lui toujours un théâtre, a quitté sa grotte lui aussi. Lui, passe le gros de ses journées au café à se saouler la gueule en compagnie des autres débris dans son genre. Même les plus dégoûtantes cuites qu’il a prise n’ont pas suffit à lui arracher un seul mot sur son nouvel ami, l’étranger. Mais il a ce sourire et ces paroles qui laissent deviner une grosse surprise de sa part. Il prépare un grand coup, et de toute évidence l’étranger en est.   
Un étranger est arrivé ce matin. Il n’a parlé à personne, marché droit devant lui jusqu’au Vieux Théâtre. Il est entré, on ne l’a pas vu ressortir. Le propriétaire du bâtiment semble donc encore vivant, malgré qu’on ne l’ait plus vu sortir de son théâtre crasseux et démantelé depuis des jours. Le lendemain, l’étranger était sur le marché et errait dans les rues. Il est resté distant, solitaire. Les ragots commencent déjà à circuler sur son compte. Son étrangeté et sa bizarrerie force la méfiance de tous. Le vieux Walter, propriétaire et patron de ce qui est selon lui toujours un théâtre, a quitté sa grotte lui aussi. Lui, passe le gros de ses journées au café à se saouler la gueule en compagnie des autres débris dans son genre. Même les plus dégoûtantes cuites qu’il a prise n’ont pas suffit à lui arracher un seul mot sur son nouvel ami, l’étranger. Mais il a ce sourire et ces paroles qui laissent deviner une grosse surprise de sa part. Il prépare un grand coup, et de toute évidence l’étranger en est.   
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Journal de route. 6 octobre.   
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''Journal de route. 6 octobre.   
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Aujourd’hui, 4e jour au village. Je ne peux m’empêcher d’observer tous ces gens, tant leurs stéréotypes noyés dans une éducation d’ignorance et de véritable bêtise m’amuse et me distrait. Ils voient un étranger arriver chez eux, et ils paniquent tous en voyant d’avance leurs économies s’envoler en fumée ou en imaginant leurs voisins dépecés dans un torrent de sang, vision de peur hypocrite qu’ils rêvent tous de voir un jour pour justifier tolérance et le mea culpa des autres. Je ne leur ferai pas ce plaisir, pas moi. Ils croient tout savoir, ils se croient le centre du monde dans leur village, mais ils n’en ont aucune idée. Ils ne savent rien.''  
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Aujourd’hui, 4e jour au village. Je ne peux m’empêcher d’observer tous ces gens, tant leurs stéréotypes noyés dans une éducation d’ignorance et de véritable bêtise m’amuse et me distrait. Ils voient un étranger arriver chez eux, et ils paniquent tous en voyant d’avance leurs économies s’envoler en fumée ou en imaginant leurs voisins dépecés dans un torrent de sang, vision de peur hypocrite qu’ils rêvent tous de voir un jour pour justifier tolérance et le mea culpa des autres. Je ne leur ferai pas ce plaisir, pas moi. Ils croient tout savoir, ils se croient le centre du monde dans leur village, mais ils n’en ont aucune idée. Ils ne savent rien.   
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Puis vint un jour où à la surprise de tous, le Vieux Théâtre ouvrit de nouveau ses portes. Tout le monde s’y est précipité dès les plus petites heures du matin. C’est incroyable ! La vieille bâtisse en ruine a été transformée de l’intérieur, tout y est parfait. Les couloirs brillent, les parquets vernis crissent sous nos pas, les sièges rouges sont impeccablement alignés, la décoration luxueuse est parfaite en tout point, il n’y a pas une éraflure, pas une poussière étrangère, nulle part. Mais personne ne sait vraiment ce qu’il attend, assis dans son fauteuil de velours. Tous regardent d’un seul œil la scène masquée par un rideau rouge, frémissant d’impatience. Le rideau s’est ouvert sur une scène obscure. Tout le monde s’est tût. Puis les feux de la rampe se sont allumés, illuminant d’une même lueur un objet rond. Puis l’objet se releva, et se retourna vers nous, et dans un murmure de stupeur nous avons découvert le vrai visage de l’étranger : un artiste, un magicien. Du moins c’est ce que je voyais, mais les autres aussi époustouflés furent-ils y voyaient un monstre encore plus dangereux, un être paranormal, une créature du diable.   
Puis vint un jour où à la surprise de tous, le Vieux Théâtre ouvrit de nouveau ses portes. Tout le monde s’y est précipité dès les plus petites heures du matin. C’est incroyable ! La vieille bâtisse en ruine a été transformée de l’intérieur, tout y est parfait. Les couloirs brillent, les parquets vernis crissent sous nos pas, les sièges rouges sont impeccablement alignés, la décoration luxueuse est parfaite en tout point, il n’y a pas une éraflure, pas une poussière étrangère, nulle part. Mais personne ne sait vraiment ce qu’il attend, assis dans son fauteuil de velours. Tous regardent d’un seul œil la scène masquée par un rideau rouge, frémissant d’impatience. Le rideau s’est ouvert sur une scène obscure. Tout le monde s’est tût. Puis les feux de la rampe se sont allumés, illuminant d’une même lueur un objet rond. Puis l’objet se releva, et se retourna vers nous, et dans un murmure de stupeur nous avons découvert le vrai visage de l’étranger : un artiste, un magicien. Du moins c’est ce que je voyais, mais les autres aussi époustouflés furent-ils y voyaient un monstre encore plus dangereux, un être paranormal, une créature du diable.   
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Ce soit-là, l’étranger a plongé le village dans une expérience inédite pour l’espèce humaine. Ce soir-là, il a fait son spectacle avec un simple miroir, un vieux miroir qu’il gardait précieusement dans sa valise. Mais ce n’était pas un vulgaire tour de passe-passe et d’illusionnisme qu’il avait réalisé. Non, c’était plus que ça. Il était parvenu à établir un lien avec un autre monde, l’au-delà. Il avait réussi à communiquer avec d’autres personnes, des personnes que les villageois connaissaient, mais n’avaient plus revu depuis des années car ces personnes…étaient mortes. Mon Dieu je suis fascinée par cet homme et par ce qu’il a fait…   
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Ce soir-là, l’étranger a plongé le village dans une expérience inédite pour l’espèce humaine. Ce soir-là, il a fait son spectacle avec un simple miroir, un vieux miroir qu’il gardait précieusement dans sa valise. Mais ce n’était pas un vulgaire tour de passe-passe et d’illusionnisme qu’il avait réalisé. Non, c’était plus que ça. Il était parvenu à établir un lien avec un autre monde, l’au-delà. Il avait réussi à communiquer avec d’autres personnes, des personnes que les villageois connaissaient, mais n’avaient plus revu depuis des années car ces personnes…étaient mortes. Mon Dieu je suis fascinée par cet homme et par ce qu’il a fait…   
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Journal de route, 7 octobre.
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''Journal de route, 7 octobre.  
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Je n’avais pas prévu tout ça. Je ne l’avais prévu. Comment en est-on arrivé là ? Que c’est-il passé ?   
Je n’avais pas prévu tout ça. Je ne l’avais prévu. Comment en est-on arrivé là ? Que c’est-il passé ?   
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Je me souviens de la première fois que je l’ai vue. Dès cet instant, j’ai remarqué qu’elle n’ait pas comme tous les autres, qu’elle valait mieux que toute cette Terre. Elle s’appelle Virginia, elle a 20 ans, et je l’aime. Je n’ai qu’elle à aimer, un amour consacré et éternellement fidèle, et elle le sait. Mais il y avait ce pitoyable délinquant prétentieux, machiste, déshonorable et belliqueux. Un fils à papa gâté et engraissé d’argent et de caprices jusqu’à l’obésité sans retour, accompagné d’une bande d’imbécile de dégénérés acculturés et de sales peste édulcorées et sans cervelle. Steve O’Connor, la pire vermine du monde. Il a fallu qu’il se mêle d’une histoire plus complexe que la structure de son unique neurone. Il n’aurait jamais dû, elle n’aurait jamais voulu de lui. Et maintenant, il est trop tard. Beaucoup trop tard…''
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Je me souviens de la première fois que je l’ai vue. Dès cet instant, j’ai remarqué qu’elle n’ait pas comme tous les autres, qu’elle valait mieux que toute cette Terre. Elle s’appelle Virginia, elle a 20 ans, et je l’aime. Je n’ai qu’elle à aimer, un amour consacré et éternellement fidèle, et elle le sait. Mais il y avait ce pitoyable délinquant prétentieux, machiste, déshonorable et belliqueux. Un fils à papa gâté et engraissé d’argent et de caprices jusqu’à l’obésité sans retour, accompagné d’une bande d’imbécile de dégénérés acculturés et de sales peste édulcorées et sans cervelle. Steve O’Connor, la pire vermine du monde. Il a fallu qu’il se mêle d’une histoire plus complexe que la structure de son unique neurone. Il n’aurait jamais dû, elle n’aurait jamais voulu de lui. Et maintenant, il est trop tard. Beaucoup trop tard…  
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== Fiche technique ==
== Fiche technique ==

Version du 14 février 2013 à 18:33